Alcool et cancers

Dry January – Le Défi de Janvier

Initié en 2020, Dry January – Le Défi de Janvier invite à réduire ou arrêter sa consommation d’alcool pendant un mois pour prendre conscience de ses habitudes de consommation, favoriser une consommation plus modérée et réfléchie pour améliorer sa santé et son bien-être tout au long de l’année. 

L’occasion de faire le point sur les liens entre alcool et cancers.

L’alcool est le 2e cause évitable de mortalité par cancer.

L’alcool est un cancérogène reconnu depuis 1988 par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). Il est responsable de 28 000 nouveaux cas de cancers chaque année en France.

Les effets de l’alcool 

L’alcool, même à faible dose, augmente le risque de développer 8 cancers :

  • les cancers du sein avec plus de 8 000 cas par an,
  • les cancers du côlon et du rectum, avec plus de 6 600 cas par an
  • les cancers de la bouche, du larynx et du pharynx avec plus de 5 600 cas par an,
  • le cancer du foie avec plus de 4 300 cas par an,
  • le cancer de l’œsophage avec plus de 1 800 cas par an,
  • le cancer de l’estomac.

Le risque apparaît dès un verre par jour et augmente avec la dose totale ingérée.

Tous les alcools sont en cause dans le développement de cancers (bière, vin, apéritifs, digestifs…).

C’est la quantité d’alcool pur ingérée qui compte. Elle est indiquée en degrés (°) ou en pourcentage (%) pour 100 ml sur les bouteilles. Plus le degré est élevé, plus la boisson est concentrée en alcool pur.
Par exemple, pour une boisson à 12 ° ou 12 %, 100 ml contiennent 12 ml d’alcool pur ou éthanol.

Les verres d’alcool standards, c’est-à-dire les doses généralement servies dans les bars, contiennent la même quantité d’alcool pur : un verre de vin aura le même effet cancérigène qu’un verre d’alcool fort.

Un verre standard contient 10 grammes d’alcool pur.

L’éthanol ou alcool éthylique ou alcool pur présent dans les boissons alcoolisées est transformé dans l’organisme en composés qui favorisent le développement de cancers :

  • Il est transformé par l’organisme en acétaldéhyde, qui réagit avec l’ADN et provoque des mutations, et la libération de radicaux libres, une forme de l’oxygène qui attaque les cellules.
  • Il diminue les performances du système immunitaire.
  • Il irrite les muqueuses avec lesquelles il est en contact, les rendant plus perméables à d’autres cancérogènes, notamment liés au tabac.
  • La consommation d’alcool augmenterait les taux d’hormones stéroïdes circulantes (œstrogènes, androgènes) et agirait sur les récepteurs hormonaux, mécanisme impliqué dans le cas du cancer du sein ;
  • Une consommation régulière et élevée de boissons alcoolisées favoriserait le développement de pathologies hépatiques telles que la stéatose, l’hépatite ou la cirrhose, elles-mêmes facteurs de risque de cancer du foie.

Alcool et tabac : un risque démultiplié

Boire de l’alcool et fumer constitue une association particulièrement dangereuse. Le risque combiné de cancer est alors très élevé.
La consommation d’alcool favorise l’absorption des substances cancérogènes contenues dans la fumée de tabac par les tissus de la bouche et de la gorge.  Leurs actions conjointes augmentent alors considérablement les risques de cancers de la bouche, du pharynx, du larynx et de l’œsophage (voies aérodigestives supérieures). Ainsi, le risque de développer un cancer de la bouche peut être multiplié par 45 chez les grands consommateurs de tabac et d’alcool.

En terme d’addiction, l’alcool et la nicotine stimulent le circuit de la récompense, causant un déséquilibre qui mène à une dépendance croisée. Leur effet se renforce, crée une envie mutuelle et une tolérance croisée. Ce qui pousse à consommer encore plus.

De multiples bénéfices à arrêter ou réduire sa consommation

Pour tous, réduire la quantité et la fréquence de la consommation d’alcool permet de limiter les risques de cancer ultérieurement.

Concernant les personnes traitées pour un cancer 

Arrêter la consommation d’alcool et de tabac ou de toute autre substance nocive pour la santé fait partie du traitement du cancer. Cela permet de réduire les risques de complications pendant et après les traitements. Les bénéfices sont nombreux :

    • Donner de meilleurs chances à l’efficacité du médicament
    • Limiter les risques de complications (infections, lésions gastro-intestinales…)
    • Favoriser une meilleure cicatrisation
    • Limiter les risques d’effets indésirables.

Pour vous aider à diminuer vos risques

A l’Institut de Cancérologie de Lorraine, un accompagnement par l’équipe d’addictologie est possible. 
Prise de rendez-vous au 03 83 59 84 46.

Des outils et dispositifs accessibles à tous

Les recommandations  officielles
Elles donnent des repères de consommation pour limiter les risques pour la santé et ne permettent en aucun cas de les annuler.
Les recommandations : Quel que soit le type d’alcool consommé,  il est recommandé de ne pas dépasser 10 verres d’alcool standard par semaine et pas plus de 2 verres standard par jour et d’avoir au moins 2 jours par semaine sans consommation.

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