Du 31 mai au 4 juin 2024, le congrès de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) réunit à Chicago la communauté internationale scientifique et médicale en oncologie.
L'ICL représenté à l'ASCO
L’American Society of Clinical Oncology (ASCO) est une organisation professionnelle rassemblant des soignants et chercheurs spécialisés dans le domaine du cancer. Le congrès qu’elle organise chaque année à Chicago est le plus important rendez-vous international en cancérologie au cours duquel les médecins du monde entier dévoilent les dernières avancées en oncologie. Les plus grands experts de la cancérologie mondiale, dont le Pr Alexandre Harlé, pharmacien-biologiste à l’Institut de Cancérologie de Lorraine, y a dévoilé les résultats d’une étude porteuse de stratégies thérapeutiques contre le cancer.
Présentation de l'étude OPTIMEL
Le Pr Alexandre Harlé, PhD – Pharmacien-biologiste dans le département de Biopathologie de l’ICL, présente ce 1er juin 2024 au congrès international de l’ASCO un poster sur l’étude OPTIMEL intitulé : « Circulating tumor DNA analysis in patients with BRAF-mutated metastatic cutaneous melanoma treated with BRAF and MEK inhibitors: Analysis of the OPTIMEL study ».
Les résultats de l’étude OPTIMEL suggèrent que l’analyse de l’ADN tumoral circulant permet de prédire la réponse au traitement et la survie sans progression (SSP).
L’ADN tumoral circulant : un révélateur de cancer
L’étude OPTIMEL est une étude multicentrique de promotion ICL visant à évaluer l’intérêt de la biopsie liquide et le suivi thérapeutique pharmacologique chez les patients atteints d’un mélanome cutané métastatique muté BRAF V600E et traités par l’association d’un anti-BRAF et d’un anti-MEK. Sur les 35 patients inclus, 31 ont été analysés. Une mutation BRAF détectable dans le prélèvement sanguin avant tout traitement était associée à une survie sans progression (SSP) plus faible. Une fréquence allélique BRAF inférieure à 2,3 % était fortement corrélée à une réponse objective et une meilleure SSP. Une fréquence allélique supérieure à 4,5 % était associée à une détérioration de la SSP. La présence de mutation NRAS dans le plasma était liée à une résistance au traitement et à une aggravation de la SSP. Ces résultats suggèrent que l’analyse de l’ADN tumoral circulant permet de prédire la réponse au traitement et la SSP.