Radiothérapie et curiethérapie
Radiothérapie et curiethérapie
Le ciblage précis de la zone à irradier protège les organes sains situés à proximité de la tumeur.
On distingue :
- la radiothérapie externe, qui utilise une source externe de rayonnements dirigés, à travers la peau, vers la zone à traiter ;
- la curiethérapie, qui utilise une source radioactive placée à l’intérieur du corps, directement en contact avec la zone à traiter.
Fonctionnement de la curiethérapie
La curiethérapie interstitielle nécessite la mise en place de tubes sous la peau , au niveau du lit opératoire du sein opéré. Ce matériel est laissé en place pendant une semaine. Il est retiré juste après la dernière séance. Le traitement est réalisé à l’aide d’une micro source radioactive d’iridium 192, qui va se déplacer dans le dispositif mis en place dans le sein, grâce à un appareil appelé « projecteur de source » . Elle peut être utilisée pour d’autres localisations : tumeur de langue, de la lèvre, de l’anus ou de la prostate…
La curiethérapie à haut débit de dose consiste à délivrer une dose en général deux fois par jour, sur une durée de 10 séances. Elle est réalisée en principe au cours d’une hospitalisation de semaine (sortie les week-ends).
Cette utilisation constitue un apport majeur au dispositif national de santé. Elle a à son actif, tous les ans, l’exploration diagnostique de plusieurs dizaines de millions de patients et la guérison de près de 100 000 patients atteints de cancer. Lors de cette utilisation, compte tenu de la nécessité pour les médecins spécialistes de contrôler précisément la quantité de rayonnement permettant d’obtenir le résultat recherché en faisant courir un minimum de risque au patient (principe d’optimisation), une profession s’est développée au niveau international, celle de physicien médical.
Domaines de la physique médicale
Les physiciens médicaux interviennent dans 3 domaines principaux : la radiothérapie (radiothérapie externe et curiethérapie), la médecine nucléaire (utilisation des sources non scellées dans un but diagnostic et thérapeutique) et la radiologie (radiodiagnostic conventionnel, radiologie interventionnelle et imagerie médicale en général). Dans chacun de ces trois domaines, le physicien contribue au maintien et à l’amélioration de la qualité et de la sécurité.
Si l’utilisation des rayonnements ionisants est prépondérante dans ces spécialités médicales et nécessite, de la part des physiciens, des connaissances et une compétence spécifique, le champ d’action des physiciens s’étend progressivement à l’ensemble des agents physiques utilisés à des fins de diagnostic et de traitement (ultrasons, ondes hyperfréquences, champs magnétiques, lasers…). – extrait du guide des bonnes pratiques de physique médicale.
Une technique de grande précision
La radiothérapie et la protonthérapie reposent sur un même principe : irradier les cellules cancéreuses avec des rayons. La différence entre les deux techniques réside dans le fait que la radiothérapie utilise majoritairement des rayons X ou des photons, tandis que la protonthérapie utilise les protons comme source d’énergie (particules situées à l’intérieur du noyau d’un atome). La protonthérapie peut être proposée comme alternative pour certaines tumeurs difficilement traitables.
Concrètement, en protonthérapie, les faisceaux s’arrêtent net à la tumeur et évitent ainsi d’endommager les cellules saines situées à proximité de la tumeur. À l’inverse la radiothérapie va au-delà de la tumeur et a pour inconvénient de toucher plus de cellules saines à proximité. La quantité d’énergie et la profondeur du faisceau de protons peuvent être adaptées à la taille et à la forme de chaque tumeur.
Protonthérapie : une nécessité en Grande Région
La radiothérapie a pris une place prépondérante dans les innovations technologiques liées au traitement des cancers ces dernières décennies, et plus de 60% des patients atteints de cancers sont aujourd’hui soignés par cette technique à un moment ou à un autre de leur maladie. En Grande Région, la moitié des 84 550 patients diagnostiqués d’un cancer chaque année sont aujourd’hui traités par radiothérapie, les autres prises en charge étant la chimiothérapie et la chirurgie. L’offre de radiothérapie y est par ailleurs particulièrement développée et réputée : de nombreux centres de radiothérapie existent et sont relativement bien répartis sur le territoire.
Les grands établissements disposent d’équipements de radiothérapie de pointe et l’excellence des facultés de médecine des universités de la Grande Région est reconnue. Il n’y a néanmoins pas de centre de protonthérapie sur le territoire grand-régional malgré un besoin réel en Grande Région. On dénombre aujourd’hui 100 patients de la Grande Région pris en charge par protonthérapie annuellement dans les centres nationaux existants. Alors que 200 patients relèveraient théoriquement des indications actuelles dans les différents pays, donc 50% des patients qui pourraient recourir à cette technique n’y sont pas référés.
Un choix de traitement adapté
Le choix de la prescription d’un traitement par protonthérapie revient au médecin oncologue. En effet, la protonthérapie n’est pas la technique d’irradiation la plus appropriée pour toutes les tumeurs. Il ne s’agit pas de proposer de la protonthérapie à chaque patient éligible à de la radiothérapie. Tous les patients ne tireront pas de réels bénéfices de la protonthérapie.
Ce choix dépend de plusieurs facteurs : la localisation de la tumeur, sa profondeur, l’état de santé général du patient ainsi que de la balance bénéfice-risque liée à chaque tumeur. Cette technique est particulièrement recommandée dans des situations où les options de traitement sont limitées ou présentent des risques d’effets tardifs inacceptables pour le patient.
Les avantages de la protonthérapie
De plus, les principaux avantages de cette technique sont qu’elle permet de :
- réduire la dose délivrée sur les tissus sains et d’augmenter la dose sur la tumeur ;
- limiter les effets secondaires (fatigue, réactions inflammatoires, etc.). ;
- améliorer la qualité de vie pendant et après le traitement.
Le projet EP/PT
L’Institut de cancérologie de Lorraine a été membre chef de fil du projet européen Interreg V. Le projet INTERREG EP/PT vise à améliorer l’offre concertée en matière de soins et de prévention en développant un réseau de professionnels en radiothérapie qui se coordonnent, se forment et développent l’accès à la protonthérapie sur un périmètre transfrontalier.
L’objectif étant d’assurer la rapidité, l’égalité et la proximité d’accès au traitement pour tous les patients. Ce projet doit permettre de répondre au manque actuel de centre de protonthérapie en Grande Région, et devra faciliter l’accès pour les patients grands régionaux à cette technique, tout en posant les bases solides d’une dynamique de coopération grande régionale en termes de formation et de recherche.
Types de radiothérapie
Conformationnelle 3D
Asservie à la respiration
Modulation d’intensité
Stéréotaxie
Cancer de l’enfant / Hématologie
Texte à venir
Corporelle totale avant greffe de moelle
Texte à venir
Tomothérapie
Texte à venir