La vie avec et après le cancer

Un des objectifs du plan cancer 2014-2019 est de « préserver la continuité et la qualité de vie des patients, pendant et après le cancer, tout en réduisant les risques de séquelles et de second cancer » et de créer le Programme Personnalisé de l’Après Cancer (PPAC) par similitude avec le Programme Personnalisé de Soin (PPS)[1]. Ce PPAC a pour but d’organiser un relais de suivi coordonné (physique, social, psychologique…) entre le médecin traitant et l’équipe médicale cancérologique. Par conséquent, nous voyons bien que dans cette période, les soins oncologiques de support ont toute leur place pour optimiser ce relai de suivi.

Nous détaillerons ci-dessous quelques situations où les soins oncologiques de support peuvent intervenir dans cette période de l’après-cancer.

Après cancer et prise en charge sociale :

Un antécédent de cancer peut empêcher le patient d’accéder à certains projets sociaux, familiaux ou professionnels. Le recours à une assistante sociale est primordial. Il permettra au patient de connaître ses différents droits (aménagement du temps de travail, temps de travail thérapeutique, reconnaissance en tant que travailleur handicapé, possibilité d’emprunts, droit à l’oubli…) et d’adapter secondairement ses projets de vie aux possibilités qui lui sont offertes.

Après cancer et activité physique :

Proposer et promouvoir une activité physique adaptée est indispensable pour prévenir (prévention primaire et secondaire) la survenue d’un cancer, pour réduire ou diminuer les séquelles physiques en lien avec les différents traitements (de chimiothérapie, de radiothérapie, ou encore de chirurgie), pour limiter la perte d’autonomie. 

Après cancer et prise en charge psychologique

La fin des traitements est fréquemment pourvoyeuse d’une sensation d’abandon de la part du patient. Les professionnels de la psycho-oncologie doivent être sollicités pour permettre au patient de se reconstruire dans cette nouvelle vie, pour déceler une éventuelle dépression post traitement et pour accompagner les proches qui sont souvent « en décalage » avec les problématiques du patient, avec une envie de « passer à autre chose ».

Après cancer et chirurgie de reconstruction, de l’esthétisme

Les différents traitements carcinologiques peuvent laisser des cicatrices. Leur prise en charge par des chirurgies réparatrices, plasticiennes doit être considérée comme une prise en charge en soins de support à part entière.

Il en est de même pour l’accès au personnel de la socio-esthétique qui permettra d’effacer ou de corriger ces cicatrices, une alopécie, une repousse capillaire disgracieuse…

Après cancer et projet parental, fertilité, sexualité

Certains traitements oncologiques altèrent la fonction de reproduction et tenter de la préserver entre dans une démarche de soins oncologiques de support en ayant recours au Centre d’Etudes et de Conservation du Sperme (CECOS) et à l’agence de médecine de cryobiologie.

De même, il ne faut pas négliger l’altération de l’harmonie sexuelle engendrée par le cancer et ses traitements et orienter vers des spécialistes en onco-sexologie.


[1] Le PPS est établi lors de la réunion de concertation pluridisciplinaire. Il permet de formaliser la proposition de prise en charge thérapeutique du patient (traitements proposés, durée…)

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