Prévention des cancers gynécologiques
Cancer du col de l'utérus, le dépistage
Un cancer du col de l’utérus est une maladie qui se développe sur la muqueuse du col de l’utérus, autrement dit sur le tissu qui le recouvre, et plus précisément dans l’épithélium, la première couche de la muqueuse.
Le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus s’adresse aux femmes âgées de 25 à 65 ans. Elles sont invitées tous les trois ou cinq ans à se faire dépister, pour les femmes sans symptômes et facteurs de risque particuliers, y compris les femmes enceintes, ménopausées, ou vaccinées contre les infections à HPV.
Il permet de repérer le plus tôt possible d’éventuelles lésions précancéreuses au niveau du col de l’utérus, de les surveiller ou de les soigner et ainsi, de prévenir l’apparition d’un cancer.
Dans le cadre du Dépistage Organisé du Cancer du Col de l’Utérus (DOCCU), une lettre d’invitation est envoyée aux femmes qui n’ont pas réalisé de tests de dépistage dans les délais recommandés.
Les tests sont pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie, sur présentation du
courrier d’invitation envoyée par l’Assurance Maladie.
GRÂCE AU DÉPISTAGE, 90% DES CANCERS DU COL DE L’UTÉRUS PEUVENT ÊTRE ÉVITÉS.
Auto-Prélèvements Vaginaux (APV)
Sur prescription médicale, il s’agit d’un prélèvement à faire soi-même chez soi, à l’aide d’un kit accompagné d’une notice. Le prélèvement est ensuite envoyé pour analyse dans des laboratoires équipés pour rechercher la présence d’éventuels HPV.
Déroulement du dépistage organisé du cancer du col de l'utérus
Le dépistage du cancer du col de l’utérus est composé de deux tests pouvant être réalisés :
- par un gynécologue, un médecin généraliste, une sage-femme,
- dans un centre de santé, centre mutualiste, de planification familiale ou en hôpital,
- dans un laboratoire de biologie médicale ou un cabinet médical d’anatomopathologie, sur prescription médicale.
L’examen cytologique est l’examen au microscope de cellules du col de l’utérus, à la recherche d’anomalies morphologiques des cellules.
Le test HPV détecte la présence de virus HPV à haut risque (test HPV-HR) dans les cellules du col.
Septembre turquoise, sensibilisation aux cancers gynécologiques
L'historique de la campagne
En 2016, suite au décès de sa mère atteinte d’un cancer de l’ovaire, Barack Obama, ancien président des États-Unis, proclame Septembre mois de sensibilisation au cancer de l’ovaire.
Depuis septembre 2017 en France, l’association IMAGYN (Initiative des Malades Atteintes de cancers GYNécologiques), créée en 2014, a instauré le mois de septembre comme mois dédié à la sensibilisation aux cancers gynécologiques. La couleur retenue est le turquoise, couleur du ruban de sensibilisation au cancer de l’ovaire.
Les enjeux
Souvent diagnostiqué à un stade avancé du fait de symptômes discrets ou trop généraux, le cancer de l’ovaire est appelé le tueur silencieux.
Septembre Turquoise est l’occasion d’inviter TOUTES les femmes à s’informer davantage sur les cancers gynécologiques, leur dépistage, leurs symptômes et leurs traitements… et sans tabou !
Chaque mois de septembre, l’association IMAGYN, ses partenaires et les professionnels de santé se mobilisent pour informer, rencontrer le public et échanger dans des établissements de santé ou à travers des événements
grands publics festifs ou sportifs.
Au-delà de cette campagne, d’autres périodes dédiées aux cancers gynécologiques existent (journée mondiale du cancer de l’ovaire, semaine européenne, juin vert sur le cancer du col de l’utérus …), l’enjeu est d’informer pour favoriser des comportements et actions favorables à la santé, mobiliser la société contre ces cancers, et ce, toute l’année.
Les mots pour comprendre, échanger, agir
A
Âge
Entre 11 ans et 14 ans pour les garçons et les filles, la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) est recommandée. Elle peut être proposée en rattrapage jusqu’à 19 ans.
Entre 25 et 65 ans : un dépistage du cancer du col de l’utérus est recommandé tous les 3 à 5 ans, même après la ménopause.
Après 65 ans : un suivi gynécologique régulier reste recommandé. Le dépistage du cancer du col de l’utérus est proposé par le médecin, le gynécologue ou la sage-femme en fonction du niveau de risque.
APPAREIL GÉNITAL FÉMININ
Ensemble des organes qui permettent à une femme de procréer. Il comporte des organes internes (vagin, utérus, ovaires, trompes utérines ou de Fallope) et des organes externes appelés vulve (grandes et petites lèvres, clitoris et méat urinaire).
ASSOCIATION
Les associations de quartier très actives sur le dépistage, informent ou orientent vers les structures adéquates. Les associations comme les comités départementaux de La Ligue contre le cancer, IMAGYN, Mon Réseau Cancer Gynéco, Symphonie, le Collectif Demain sans HPV sont spécifiquement engagées.
ASSURANCE MALADIE
Composante de la Sécurité sociale qui gère, pour le régime général, les branches Maladie et Accidents du Travail – Maladies Professionnelles. La branche Maladie prend en charge les dépenses de santé des assurés et garantit l’accès aux soins. Elle favorise la prévention, en finançant par exemple les examens réalisés lors des dépistages organisés
> www.ameli.fr
B
Biopsie
Prélèvements de morceaux de tissu qui seront examinés au microscope par le médecin anatomopathologiste, afin de les analyser et rechercher d’éventuelles anomalies ou maladies. C’est un examen indispensable pour établir le diagnostic de cancer, et préciser ses caractéristiques.
C
Cancer
Dérivé du grec karkinos “crabes ou pinces”, le mot latin cancer “crabe ou écrevisse” prend à la fin du XVe siècle en français le sens de tumeur maligne.
Maladie provoquée par la transformation de cellules qui deviennent anormales et prolifèrent de façon anarchique. Ces cellules déréglées finissent par former une masse qu’on appelle tumeur maligne. Le cancer peut prendre des dizaines de formes différentes et toucher tous les organes.
Grâce à l’évolution de la recherche sur le cancer et des traitements, la plupart des cancers détectés à un stade précoce ont un pronostic favorable.
CANCER DU COL DE L’UTÉRUS
12ème cause de mortalité chez la femme.
Il peut survenir à tout âge mais l’âge médian de découverte est de 55 ans.
La survenue d’un cancer du col de l’utérus fait suite à l’apparition puis à la progression de lésions précancéreuses, qui peuvent disparaître spontanément, persister, ou progresser vers une lésion plus sévère ou vers un cancer, 10 à 20 ans après une infection au HPV.
Il y a donc un temps relativement important pour prévenir ce cancer, c’est-à-dire pour détecter puis traiter les lésions précancéreuses avant qu’elles ne se transforment en cancer. C’est tout l’intérêt du dépistage.
Ce cancer pourrait être évité 9 fois sur 10, grâce à deux moyens de prévention complémentaires : la vaccination contre les HPV dès l’âge de 11 ans et un dépistage régulier de 25 à 65 ans.
CANCERS GYNÉCOLOGIQUES
Cancers qui touchent l’appareil génital féminin : cancers de l’utérus (endomètre et col), des ovaires, du vagin, de la vulve, et des cancers rares ; mais aussi les seins.
Cellule
Élément visible au microscope dont est constitué tout organisme vivant. Le corps humain est constitué de plusieurs milliards de cellules.
COL DE L’UTÉRUS (ou cervix)
Partie basse de l’utérus situé entre le vagin et l’utérus. De forme cylindrique, il mesure entre 2 à 5 cm de long, et est composé de
deux parties : l’endocol (partie interne du col de l’utérus reliant la cavité utérine au vagin), et l’exocol qui est la partie externe, examinée lors d’un examen gynécologique.
Grâce aux glandes de sa muqueuse, le col de l’utérus sécrète en permanence un mucus, la glaire cervicale, qui permet la lubrification du vagin, protège l’utérus des infections et régule la reproduction.
COLPOSCOPIE
Examen complémentaire qui consiste à regarder (« scopie ») à travers le conduit vaginal (« vagin = colpos »), pour une analyse du col de l’utérus à l’aide d’un spéculum, et d’une loupe (colposcope), et de colorants. Il permet de repérer d’éventuelles zones anormales et faire des biopsies ciblées si nécessaire. La colposcopie est l’examen incontournable pour explorer le col de l’utérus lorsque les frottis sont anormaux.
CONISATION
Geste chirurgical visant à retirer une partie du col de l’utérus. Elle est réalisée suite à la détection d’anomalies du col, qui en l’absence de traitement, peuvent évoluer après plusieurs années vers un cancer du col de l’utérus.
CONTRACEPTION
Ensemble des méthodes pour éviter qu’un rapport sexuel aboutisse à une grossesse non désirée. La contraception peut être occasionnelle, par exemple avec le préservatif ; ou planifiée sur prescription, le plus souvent par la pilule contraceptive ou le stérilet (ou DIU). Le préservatif constitue aussi une protection contre certaines infections sexuellement transmissibles.
CRCDC Grand Est
Le Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers Grand Est travaille avec les institutions, les professionnels de santé et acteurs régionaux pour rendre les dépistages accessibles précocement aux personnes éligibles.
http://depistagecancer-ge.fr
CYCLE MENSTRUEL
Ensemble des phénomènes physiologiques de la femme qui prépare son organisme à une éventuelle fécondation, de la puberté à la ménopause. Sa durée moyenne est de 28 jours mais il n’est pas toujours régulier. Des facteurs comme les émotions fortes, les voyages, un faible poids peuvent en modifier le rythme. Par convention, le premier jour du cycle correspond au premier jour des règles.
D
Dépistage
Recherche d’une maladie chez une personne avant l’apparition de tout symptôme. Un dépistage peut être individuel, ou collectif comme le Dépistage Organisé du Cancer du Col de l’Utérus (DOCCU).
Le Dépistage Organisé du Cancer du Col de l’Utérus (DOCCU), c’est quoi ?
Le dépistage du cancer du col de l’utérus concerne les femmes de 25 à 65 ans tous les 3 ou 5 ans, sans symptômes et facteurs de risque particuliers, y compris les femmes enceintes, ménopausées, ou vaccinées contre les infections à HPV.
Il permet de repérer le plus tôt possible d’éventuelles lésions précancéreuses au niveau du col de l’utérus, de les surveiller ou de les soigner et ainsi, de prévenir l’apparition d’un cancer.
Dans le cadre du DOCCU, une lettre d’invitation est envoyée aux femmes qui n’ont pas réalisé de tests de dépistage dans les délais recommandés. Les tests sont pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie, sur présentation du courrier d’invitation envoyée par l’Assurance Maladie.
Il existe deux tests de dépistage :
- L’EXAMEN CYTOLOGIQUE est l’examen au microscope de cellules du col de l’utérus, à la recherche d’anomalies morphologiques des cellules.
- LE TEST HPV détecte la présence de virus HPV à haut risque (test HPV-HR) dans les cellules du col.
Ces 2 tests peuvent être réalisés :
– par un gynécologue, un médecin généraliste, une sage-femme,
– dans un centre de santé, centre mutualiste, de planification familiale ou en hôpital,
– dans un laboratoire de biologie médicale ou un cabinet médical d’anatomopathologie, sur prescription médicale.
Grâce au dépistage, 90% des cancers du col de l’utérus peuvent être évités.
Auto-Prélèvements Vaginaux (APV)
Sur prescription médicale, il s’agit d’un prélèvement à faire soi-même chez soi, à l’aide d’un kit accompagné d’une notice. Le prélèvement est ensuite envoyé pour analyse dans des laboratoires équipés pour rechercher la présence d’éventuels HPV.
E
ENDOMÈTRE
Muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus. Elle se transforme tout au long du cycle menstruel sous l’influence des hormones.
Sa partie la plus superficielle externe est éliminée tous les mois durant les règles en l’absence de fécondation.
Le cancer de l’endomètre est le plus fréquent des cancers de l’appareil génital féminin. Il se situe au 4ème rang des cancers chez la femme en France. Fréquent après la ménopause, l’âge moyen des patientes au moment du diagnostic est de 68 ans. Les principaux facteurs de risque sont l’hérédité et l’obésité.
Épidémiologie
Étude des rapports entre une maladie et divers facteurs dits de risque qui peuvent influer sur la fréquence ou l’évolution de cette maladie.
Espace de rencontres et d’information
Service de ressources et d’accompagnement sur le cancer, gratuit et ouvert à tous sans rendez-vous. Il offre un accès à une information claire et validée, en lien avec les équipes de soins et les acteurs de santé. Un accompagnateur en santé accueille, écoute, informe et oriente les patients, proches et aidants. La plupart des ces espaces sont situés dans les centres de lutte contre le cancer. L’ICL propose l’unique espace de ce type en Lorraine.
EXAMEN GYNÉCOLOGIQUE
Inspection interne et externe des organes génitaux de la femme afin de dépister d’éventuelles anomalies ou affections. L’examen de base comprend un toucher vaginal, un examen au spéculum, une palpation des seins. Les recommandations sont qu’il soit réalisé de manière annuelle sans âge de fin.
F
Facteur de risque
Tout élément qui, seul ou combiné à d’autres, augmente la probabilité d’engendrer des effets négatifs sur la santé de la population exposée. Les facteurs de risque peuvent être individuels, technologiques, sociaux, économiques, environnementaux ou politiques.
Les principaux facteurs de risque des cancers gynécologiques (hors cancers du sein) :
FROTTIS CERVICO-VAGINAL
Examen gynécologique qui consiste à prélever par « contact » des cellules superficielles du col de l’utérus et/ou des parois du vagin, en vue d’une analyse. Il peut être effectué par différents praticiens : un gynécologue, une sage-femme, un médecin généraliste ou un médecin biologiste d’un laboratoire d’analyses médicales.
G
Gène
Unité d’un chromosome, constitué d’ADN. L’être humain possède environ 20 000 gènes qui contiennent l’information nécessaire au fonctionnement des cellules. Certains gènes peuvent être altérés et prédisposer au cancer. Une analyse génétique sur prescription permet de les identifier, et d’organiser un suivi personnalisé si nécessaire. Parmi les principaux gènes associés à un risque plus élevé de cancer de l’ovaire (ou du sein), on trouve les gènes BRCA1, BRCA2, PALB2, PTEN, TP53 ou CDH1.
Les gènes BRCA1 et BRCA2 (BReast Cancer 1 : gène 1 du cancer du sein et BReast Cancer 2 : gène 2) participent à la réparation des lésions que l’ADN subit régulièrement.
GYNÉCOLOGIE
Spécialité médicale consacrée à l’appareil génital de la femme. Le gynécologue assure le diagnostic et la prise en charge des maladies de l’utérus, du vagin, des ovaires, des seins. Le gynécologue-obstétricien est un chirurgien qui traite les maladies gynécologiques et mammaires et, notamment, les cancers, et prend en charge le suivi des grossesses à risque et des accouchements. Il est possible de consulter directement un gynécologue sans passer par le médecin traitant pour les examens gynécologiques réguliers.
Le gynécologue est un acteur du dépistage des cancers gynécologiques.
H
HORMONE
Substance produite à l’état normal par certaines glandes. Les hormones agissent sur le développement ou le fonctionnement d’un organe et sont indispensables au bon fonctionnement du corps. Chacune a une fonction précise : stimuler la croissance, contrôler la fertilité, réguler la température du corps,etc. Parfois, elles stimulent la croissance de cellules cancéreuses. Les hormones sexuelles de la femme sont les œstrogènes et la progestérone.
HPV
Human Papilloma Virus ou Papillomavirus humains
Très fréquents, ces virus à ADN se transmettent par simple contact au niveau de la peau ou des muqueuses (dont génitales). Près de 80% des femmes et des hommes sont exposés à ces virus au cours de leur vie, ce qui en fait l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente.
La majorité des HPV est naturellement éliminée par le système immunitaire et disparaît spontanément dans les deux ans. Mais il arrive que les infections à HPV persistent et provoquent des lésions, qui, si elles ne sont pas traitées, peuvent évoluer vers un cancer 10 à20 ans après l’infection.
Il existe environ 200 sous-types d’HPV, dont certains sont à haut risque (HR), car capables d’induire une transformation des cellules normales en cellules cancéreuses.
6 400 nouveaux cas de cancers par an chez les femmes et les hommes sont liés aux HPV.
Les HPV sont responsables de lésions précancéreuses et de cancers au niveau du col de l’utérus, de l’anus, de la vulve, du vagin, du pénis, de la bouche, du larynx, de l’oropharynx (fond de la gorge, base de la langue et au niveau des amygdales).
Les HPV sont aussi responsables de lésions bénignes sur la peau et les muqueuses de l’anus ou de la région génitale (verrues ano-génitales ou condylomes).
Hygiène de vie
Ensemble des mesures visant à préserver et à promouvoir la santé du fait de leurs impacts sur son propre bien-être physique ou moral. Les comportements de la vie quotidienne (alimentation, activité physique, sédentarité, consommation d’alcool ou de tabac, sommeil,…) sont fortement influencés par la perception que l’on a de son état de santé.
I
Imagerie par Résonnance Magnétique (IRM)
Technique d’imagerie médicale qui permet d’obtenir des images précises de l’intérieur du corps grâce à l’utilisation d’un aimant et d’ondes électromagnétiques.
Incidence
Nombre de nouveaux cas d’une maladie, pendant une période donnée et pour une population déterminée. En général, l’incidence est établie pour 100 000 habitants.
Institut de Cancérologie de Lorraine
Unique centre de lutte contre le cancer en Lorraine, l’ICL est un hôpital qui dédie 100% de son activité à la lutte contre le cancer : prévention, soins, recherche et enseignement. www.icl-lorraine.fr
Institut National du Cancer (INCa)
Agence d’expertise sanitaire et scientifique en cancérologie de l’État créée par la loi de santé publique du 9 août 2004, et chargée de coordonner les actions de lutte contre le cancer. www.e-cancer.fr
K
KYSTE (ovarien ou utérin)
Cavité remplie de liquide ou de substance semi-solide qui se forme dans un organe ou un tissu.
M
Ménopause
Arrêt du fonctionnement des ovaires survenant vers 50 ans et qui se traduit par l’arrêt des règles et la perte de la fonction de reproduction. Il est d’usage d’attendre 1 an après l’arrêt des règles pour parler de ménopause. Cette période engendre des signes cliniques temporaires ou durables qui peuvent handicaper la vie quotidienne des femmes (bouffées de chaleur, fatigue, insomnies, …). Certains symptômes (sécheresse de la peau, ostéoporose, sécheresse des muqueuses vaginales, diminution de la libido) peuvent être durables et nécessiter un suivi médical.
Menstruation (ou règles)
Saignement traduisant, lors du cycle menstruel, l’élimination de la muqueuse utérine, en l’absence de grossesse. Leur durée varie de 3 à 7 jours.
Métrorragies
Saignements en dehors de la période des règles ou en l’absence de règles.
Muqueuse
Membrane tapissant les organes internes des cavités notamment celles du tube digestif.
O
Oncologie (ou cancérologie)
Spécialité médicale qui se consacre à l’étude et aux traitements des tumeurs cancéreuses.
Ovaire
Glande féminine au nombre de 2 dans laquelle se développent les cellules reproductrices de la femme (les ovules) et qui produit les hormones féminines (œstrogènes et progestérone).
Le cancer de l’ovaire, 9e cause de cancer chez la femme et 5e cause de décès par cancer en France est souvent asymptomatique. D’où l’importance d’agir autant que possible sur les facteurs de risque évitables et d’avoir un suivi gynécologique régulier.
P
Papillomavirus humains
Voir HPV
Pelvis (ou petit bassin / cavité pelvienne)
Partie basse du ventre contenant la vessie, le rectum et les organes internes de la reproduction (utérus et vagin chez la femme, prostate chez l’homme).
Péritoine
Membrane qui tapisse l’intérieur de l’abdomen (ventre) et recouvre les organes abdominaux, ovaires, utérus, foie, intestins, côlon, estomac, pancréas, …
Pharmacien de ville
Professionnel de santé de proximité, le pharmacien peut répondre aux questions sur le dépistage des cancers et orienter vers un médecin, une sage-femme, ou vers le CRCDC de votre région. Il exerce aussi à l’hôpital et dans d’autres secteurs.
Prévention
Ensemble des actions, des attitudes et comportements qui tendent à éviter la survenue de maladies ou des problèmes de santé, à arrêter leur progression, à limiter leurs conséquences, ou à maintenir et à améliorer la santé. On distingue :
- La prévention primaire qui s’attaque aux causes des cancers (mode de vie, environnement) pour en diminuer l’incidence.
- La prévention secondaire qui se concentre sur les méthodes diagnostiques pour améliorer la guérison des états précancéreux. Le dépistage du cancer colorectal en fait partie.
- La prévention tertiaire qui vise à prévenir les rechutes ou aggravation des maladies, les complications des traitements, et les autres cancers.
S
Sage-femme
Surtout connue pour le suivi de la femme pendant et après la grossesse, il s’agit d’une profession médicale de santé à large champ de compétences. Sages-femmes ou hommes sages-femmes (parfois nommés sages-hommes ou maïeuticiens) exercent en ville, à l’hôpital ou en clinique.
Elle peut réaliser un suivi gynécologique, des consultations de prévention notamment en tabacologie, et prescrire des moyens de contraception. Elle est acteur du dépistage des cancers chez la femme : examen, test, information et orientation sur les modalités de suivi les plus adaptées selon l’âge et le niveau de risque.
Signes ou symptômes d’alerte (cancers gynécologiques, sauf cancers du sein)
La plupart des cancers gynécologiques se développent sans provoquer de symptôme particulier. Quand des signes apparaissent, le cancer est souvent diagnostiqué à un stade avancé, et donc plus difficile à traiter. D’où la nécessité d’un suivi gynécologique régulier, et lorsqu’ils existent de réaliser des tests de dépistage aux fréquences recommandés pour détecter un cancer de façon précoce.
L’apparition de symptômes ne signifie pas forcément qu’il y a un cancer. Leur apparition ou persistance doivent toutefois inciter à consulter un médecin ou une sage-femme, et ce y compris entre deux dépistages.
Spéculum
Outil médical utilisé dans l’examen gynécologique en général en métal, ou à usage unique en plastique, permettant d’explorer les cavités corporelles en écartant des parois.
T
Test de dépistage du cancer du col de l’utérus
Il existe deux types de tests de dépistage réalisés sur un prélèvement de cellules au niveau du col de l’utérus, appelé prélèvement cervico-utérin ou frottis, selon l’âge de la femme.
L’Assurance Maladie rembourse à 100% et sans avance de frais l’examen cytologique et le test HPV réalisés lors du frottis, et les actes associés sur les mêmes prélèvements sur présentation du courrier reçu dans le cadre du programme national de dépistage.
A SAVOIR POUR OPTIMISER LES CONDITIONS ET LE RÉSULTAT DU TEST DE DÉPISTAGE :
Le meilleur moment pour le dépistage est le milieu du cycle menstruel soit :
– entre le 10e et le 16e jour de votre cycle et que vous prenez la pilule, ou
– pendant la période d’ovulation si vous ne prenez pas de contraception orale.
A ÉVITER :
– Ne pas réaliser le test pendant la période des règles ou en cas d’infection.
– Éviter une toilette intime trop poussée.
– Éviter les rapports sexuels 2 jours avant le test de dépistage.
– Ne pas réaliser le test si l’on a mis en place un ovule thérapeutique ou un spermicide dans les jours précédents. Si c’est le cas, décaler le rendez-vous de dépistage.
Si vous avez subi une hystérectomie (opération ou l’on retire l’utérus), un suivi gynécologique spécifique est mis en place.
Trompes utérines (ou de Fallope ou tubes utérins)
Conduits reliant l’ovaire à l’utérus. Il y a une trompe de Fallope de chaque côté de l’utérus. Elles sont destinées à accueillir la rencontre entre les spermatozoïdes et l’ovule.
Tumeur
Grosseur plus ou moins volumineuse due à une multiplication excessive de cellules normales (tumeur bénigne par exemple les verrues) ou anormales (tumeur maligne).
U
Utérus
Organe central du système reproducteur féminin. L’utérus est un muscle creux en forme d’entonnoir composé de deux parties : le corps de l’utérus comprenant l’endomètre et myomètre, et le col de l’utérus.
V
VACCINATION CONTRE LES HPV
Pratiquée avant le début de la vie sexuelle, la vaccination contre les Papillomavirus Humains prévient jusqu’à 90% des infections à HPV. Elle est recommandée dès l’âge de 11 ans, pour lutter contre les lésions précancéreuses et les cancers du col de l’utérus, du vagin de la vulve, de l’anus et de la sphère ORL.
Même à un âge plus avancé, la vaccination peut être préconisée, en discuter avec son médecin.
Pour faire vacciner son enfant contre les HPV, on peut s’adresser à : un médecin, un pharmacien, une sage-femme, un infirmier, un service de vaccination municipal ou départemental.
Chaque dose est prise en charge à 65% par votre caisse d’Assurance Maladie, le reste étant généralement remboursé par les mutuelles. Elle peut être gratuite dans certains centres de vaccination, municipaux ou départementaux, ou pour les personnes qui ne bénéficient pas de complémentaire santé solidaire.
Le vaccin Gardasil 9®est utilisé pour toute nouvelle vaccination depuis le 1er janvier 2021. Il protège contre les infections dues aux HPV 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58, en cause dans 90 % des cancers du col de l’utérus, 70 % des cancers du vagin, 40 % des cancers de la vulve, 85 % des cancers de l’anus de 80 % des lésions précancéreuses de haut grade, et 90 % des verrues anogénitales (condylomes), ainsi que certains cancers de la sphère oro-pharyngée.
La vaccination ne protège pas contre tous les HPV liés au cancer du col de l’utérus. Aussi, les femmes de 25 ans à 65 ans, vaccinées ou non, doivent bénéficier d’un dépistage par frottis.
Campagne de vaccination anti HPV en milieu scolaire
Sa généralisation en milieu scolaire dès la classe de 5e, est prévue à partir de la rentrée scolaire 2023. Gratuite, elle concernera les élèves volontaires et soumise à l’autorisation des deux parents.
Cette généralisation fait aussi suite aux retours positifs d’expérimentations en milieu scolaire en région Grand-Est en 2019, où de très bons résultats et taux de couverture ont été observés et auparavant dans plusieurs pays du monde (Suède, Australie, Royaume-Uni…).
Vagin
Du latin vagina qui signifie fourreau, c’est un organe interne de l’appareil génital féminin impliqué dans la reproduction. Le vagin est un organe musculo-membraneux situé dans le petit bassin. Il mesure en moyenne entre 7 et 12 centimètres de long et sa taille peut varier au cours de la vie sexuelle et suite aux accouchements. C’est un canal de forme cylindrique qui se situe entre la vessie (à l’avant) et le rectum (à l’arrière) capable de se contracter. Le vagin est un conduit tubulaire qui relie l’utérus à l’extérieur du corps.
Vulve
Partie génitale externe de la femme, formée par les grandes lèvres, deux replis de peau qui recouvrent les petites lèvres qui sont deux replis de muqueuse. L’aspect des vulves est différent selon les femmes.
Les cancers du vagin et de la vulve sont des cancers gynécologiques rares, moins de 1 000 cas par an en France, et qui affectent surtout la femme âgée. Ils peuvent être prévenus par des traitements simples comme l’application de crème, d’où l’importance de poursuivre le suivi gynécologique quel que soit l’âge.